On les voit pousser comme des champignons à Marseille ; Les trois premiers avaient vu le jour début 2010, rapidement suivis par deux confrères. Ils sont désormais une douzaine de radars automatiques en ville à surveiller les feux tricolores… Ou plutôt les conducteurs indélicats qui s’aviseraient à les « griller » !
Les derniers en date ? Un double dispositif installé sur le boulevard Jean Moulin, juste devant l’entrée de l’hôpital de la Timone. Un radar de chaque côté pour prendre en flagrant délit les automobilistes pressés en provenance de l’A55 ou du boulevard Sakakini, et qui envisageraient de griller la priorité à ceux qui viennent du boulevard Baille…
Il y a aussi ce petit nouveau installé discrètement rue du Docteur Escat, véritable goulot d’étranglement reliant la rue Paradis à l’avenue du Prado. Il est vrai que le trafic est souvent dense malgré les deux voies de cette rue encaissée, et qu’il pourrait être tentant de vouloir forcer le passage pour retrouver un peu d’air – et éventuellement gagner quelques minutes pour accéder à l’autoroute – en passant à l’orange foncé.
Et quelques mois auparavant, cet autre double dispositif, cette fois sur l’avenue Françoise Duparc, de part et d’autre du pont SNCF…
Il semblerait que le marché soit lucratif pour que la ville de Marseille investisse autant dans ses petits bijoux de technologie blindés et scellés par un énorme cadenas. A moins qu’il ne s’agisse de copinage entre notre cher Président de la République et les têtes pensantes de chez Sagem ? Car ces Mesta 3000 FFR sont bel et bien signés Sagem, qui détient ainsi la quasi-intégralité du marché des systèmes de contrôle automatique. Il faut croire que les téléphones mobiles de la marque n’ont plus le vent en poupe… Et pour cause : ils semblaient aussi fiables que ces dispositifs qui se déclenchent à tout bout de champ, placés bien trop tôt avant le feu rouge.
Étrange en tout cas que la ville s’attache à renforcer le contrôle au niveau des feux tricolores, sans s’attacher toutefois aux problématiques qui pourraient effectivement donner envie d’en finir le plus rapidement possible avec son trajet quotidien… Quid des arrêts en double file pour aller acheter le pain à la boulangerie d’en face ? Une situation que trop fréquente sur le Boulevard Baille par exemple, qui malgré son statut d’axe fluide, ne peut échapper aux embouteillages tous les soirs entre 17 et 19h du fait qu’il ne soit réduit plus qu’à une voie… Comment garder patience et ne pas tenter quelques feux rouges « à la marseillaise » dans de telles conditions ?!? On peut comprendre toutefois devant l’incompétence de la police municipale que la ville préfère installer un bon vieil appareil photo, bien plus rentable et moins fainéant. Haut les cœurs Marseillais, il vous faudra donc non seulement supporter l’incivisme des uns mais également l’injustice des intérêts pécuniaires de l’État !
Une série photographique volontairement sombre du menaçant photographe photographié…
Cet article Les Marseillais sous l’œil menaçant de nouveaux radars aux feux tricolores est apparu en premier sur Marseille (part) en live !.
